Osez le didactisme !
Le Wakan revendique un théâtre qui vise à « s’instruire en s’émerveillant à moins que ce que ne soit s’émerveiller en s’instruisant ». Cette quête brechtienne dans l’âme ne le positionne-t-il pas en rupture avec l’esprit du temps et les tendances actuelles du théâtre de ses pairs ?
Force est de constater qu’aujourd’hui le théâtre d’idées n’est plus tendance. La tendance n’est pas aux idées. L’air du temps préfère les questions aux réponses, surtout les questions sans réponses. Y a-t-il encore du fond au-delà des formes ? Y a-t-il des pilotes dans l’avion ? Est-il toujours possible de ré-enchanter le politique ?
Dominique Touzé quant à lui défend le théâtre d’Idées et les idées qui font Théâtre. Il aime questionner la politique et politiser l’art de la question.
Oser le didactisme ? Et si c’était au contraire une voix salutaire pour le théâtre de demain ?… Pour une société en panne de sens et d’espérances. A condition toutefois d’en réinventer les codes et les formes.
Une prochaine modernité serait sans doute de revisiter les didactismes de Brecht et de Vilar… Côté Wakan, c’est « Pour s’en amuser !» avec malices et irrévérences, conjuguant lucidité, humours, émotions et surtout distance critique.
Au Wakan nous parions sur le plaisir de réfléchir, sérieusement mais sans nous prendre au sérieux, en nous autorisant la déconnade et en faisant résonner l’érudition avec toutes les formes d’humours.
Nous nous attachons à multiplier les niveaux de lectures, pour nous mettre en vibration avec la culture politique et historique de chacun de nos spectateurs, pour le plaisir de tous.
Nous expérimentons dans l’enthousiasme la plus grande variété de codes de jeu : de l’hyperréalisme jusqu’à l’ultra lyrique, tout en ruptures !